La Présence de la Sainte Famille en Égypte

« La Présence de la Sainte Famille en Égypte »
l’Église Copte

Mgr. Yoannis Lahzi Gaid

 

Renseignements généraux

Nom complet: جمهوريّة مصر العربيّة République Arabe de l\’Égypte

Langue officielle: Arabe

Capitale: Le Caire  (environ 17.000.000 hab.)

Gouvernement: République présidentielle

Total: 1.001.450 km² (29°),

Total (2005,: 77.505.756 ab. (15°)

 

INTRODUCTION

      L\’Égypte est connue comme la terre du soleil, la terre des pharaons, le berceau des civilisations humaines, fruits qui découlent de la position géopolitique géniale dont elle jouit. À travers la Méditerranée, elle est en effet le point de jonction entre l\’Afrique, l\’Asie et l\’Europe. Sur sa terre, se sont succédées, à travers toute son histoire plurimillénaire, les migrations humaines et leurs apports d\’idées, de philosophies et de croyances religieuses. Les signes de cette succession constituent encore un ensemble visible du patrimoine humain. Un des éléments de la spécificité de l\’Égypte est représenté par le phénomène du creuset qui assimile, fonde et transforme ce qu’il reçoit en un unique tissu solidement uni. C’est ainsi que L\’Égypte a une seule civilisation avec beaucoup d\’affluents, les époques se succédant et se compénétrant: l\’époque Pharaonienne, la Gréco-romain, la Copte-Chrétienne et l\’islam, que l’on énumère parmi les époques les plus vives.

Aujourd\’hui nous parlerons de l\’Église Copte, l\’Église Alexandrine, et nous tâcherons de donner une idée générale de son origine, de son importance au niveau ecclésial, social et historique ainsi que de sa particularité en soulignant "la fuite de la Sainte Famille en Égypte" que, comme nous verrons plus loin, constitue l\’événement le plus important de toute l\’histoire égyptienne.

1 – Le Nom Copte:

 Le terme « copte » est la dénomination selon l’usage en Europe du VIIe siècle après J-C, pour définir les Égyptiens qui sont restés fidèles à la religion chrétienne. Le mot vient du bas latin coptus, dérivé, correspondant à l\’arabe qit, qubt, du grec aigyptios, qui désignait en réalité l’ « Égyptien ».

L\’adjectif grec, modelé sur le substantif A\’igyptos, renvoie à l’Égypte antique h.wt-ka.Pth., dénomination de Menfi; dans un premier temps, il indique tous les sujets Égyptiens; c’est seulement plus tard qu’il acquiert le sens technique de « Égyptien de religion chrétienne » [1].

2 – La Fuite en Égypte

L’Écriture Sainte parle clairement de la « Fuite de la Sainte Famille en Égypte »", et ceci représente pour l\’Égypte un élément fondamental de sa fierté: la terre où le Christ Enfant à peine né, se réfugia et vécut pour environ quatre ans, après la persécution du Roi Erode; la terre qui sauva la vie du Sauveur.

Le passage de la Sainte Famille en Égypte est l’un des éléments du patrimoine religieux qui représente le cœur de l\’entité égyptienne.

Avec l\’esprit prophétique, le prophète Osé vit le Seigneur Jésus-Christ venir de Bethléem, parce que dans tout Jérusalem il n\’avait pas trouvé où reposer la tête. Arrivé en Égypte, il trouva refuge dans le cœur des païens. C’est pourquoi, cette prophétie fut appelée: « De l\’Égypte j\’ai appelé mon fils » Osée 11:1.

Le prophète Isaïe aussi nous en parle d’une manière détaillée dans sa prophétie en disant:  « Voici que Yahvé, monté sur un nuage léger, vient en Égypte. Les faux dieux d\’Égypte chancellent devant lui », Isaïe 19:1.

En effet, c’est réellement ce qui est arrivé, selon la tradition égyptienne, chaque fois que l\’Enfant Jésus entrait dans une ville de l\’Égypte, les idoles s\’écroulaient dans les temples et se brisaient en morceaux. Alors les gens craignaient ce fait inhabituel et s\’effrayaient.

Par l\’arrivée de Jésus, s\’est accomplie aussi la prophétie d\’Isaïe qui dit : « … il y aura un autel dédié à Jahvé au milieu du Pays de l\’Égypte, et près de la frontière une stèle dédié à Yahvé. Ce sera un signe et un témoignage de Yahvé Sabaot au Pays d’Égypte » Isaïe 19. 19, 20.

L\’autel au milieu du Pays de l\’Égypte est l\’autel de l\’ancienne église de la Sainte Vierge dans le Monastère d’Al Moharraq. La Sainte Famille resta vraiment dans cet endroit pour plus de six mois, et l\’étage de l\’autel est réellement la pierre sur laquelle l\’Enfant Jésus dormait. Le monastère d’Al Moharraq est situé évidemment au centre de la terre d\’Égypte, dans toutes les directions.

Dans tout le Pays d\’Égypte se levèrent beaucoup d’églises, surtout dans les endroits visités et bénis par la Sainte Famille.

La visite du Messie en Égypte est le vrai préambule de la venue de Saint Marc l’Évangéliste en Égypte et de la fondation de l\’Église d\’Alexandrie; la foi s\’est alors répandue dans la population de l\’Égypte, pour la connaissance et l’adoration du vrai Dieu, afin que se réalisa la prophétie: « Yahvé se fera connaître des Égyptiens et les Égyptiens connaîtront Yahvé, en ce jour-là. Ils offriront sacrifices et oblations… » Isaïe 19 :21.

La Sainte Vierge avec l\’Enfant Jésus dans les bras accompagné par Saint Joseph a traversé le désert âpre et cruel, les plaines et les vallées, en se déplaçant d\’un endroit à l\’autre et en affrontant les différents dangers, comme les bêtes féroces qui attentaient à leur vie dans les vallées et durant tout leur voyage.

Selon les sources historiques coptes dont surtout le « Memor » (le Mémorial) du Pape Théophile 23, Pape Alexandrin (384 -412), il existait en ce temps trois voies praticables pour voyager de la Palestine à l\’Égypte. Cependant, la Sainte Famille dans son voyage n\’a parcouru aucune de ces trois voies connues, mais a suivi un parcours différent, pour éviter la persécution du Roi Erode; cette voie est celle citée dans le Sinassario Copte qui puisa dans la vision du Pape Théophile, vision inscrite dans son remarquable mémorial.

La Sainte Famille trouva en Égypte un refuge et l\’Égypte trouva dans la Sainte Famille une bénédiction divine: « Bénit soit le peuple de l\’Égypte », Isaïe 19:25. C’est ainsi que l\’arrivée de Jésus est parmi les événements les plus importants survenus sur la terre de l\’Égypte dans toute sa longue histoire.

 

 

3 – L\’Origine de l\’Église Copte

Il n\’est pas facile de remonter aux lueurs du jour de la naissance de l\’Église Alexandrine. La première référence certaine, relative à la prédication de l’Évangile en terre d\’Égypte, se trouve dans les Actes des Apôtres 18, 24-25, où on parle d\’Apollos ou Apollon, alexandrin, prédicateur érudit et célèbre, bien élevé dans le christianisme, dans sa propre patrie; Apollos est aussi cité par Saint Paul dans Cor 16,12 et Tt 3, 13, mais la tradition fait remonter la première prédication directement à l\’évangéliste Saint Marc (†vers. 62), le disciple fidèle de l‘Apôtre Pierre [2].

4 – L\’Ecole Théologique d\’Alexandrie

L\’école d\’Alexandrie est une des écoles théologiques les plus importantes et les plus influentes des 1ers siècles du christianisme ancien. À partir du IIe siècle, Alexandrie devient aussi un des meilleurs centres culturels du christianisme grâce à l\’école (la didascalie) fondée et dirigée par de hautes personnalités comme Clément d’Alexandrie, Origène, Denis d\’Alexandrie (†264) et Didyme l\’Aveugle (†395) qui donnèrent à l’École alexandrine une empreinte indélébile.

« L\’école d\’Alexandrie a été le plus ancien centre de science sacrée que l\’histoire chrétienne n’aie jamais connu » [3].

5 – Les particularités coptes

a, la langue liturgique

Dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, les hiéroglyphes furent remplacés par le copte, dernière forme de l\’ancienne langue égyptienne transcrite dans un alphabet grec avec l\’addition de quelques lettres dérivées du demotico. Les premières attestations de l\’écriture copte commencent à apparaître dès le IIe siècle av. J-C. alors que sa pleine affirmation peut remonter au I siècle après J-C.

Avec l’élan de conversion au Christianisme, le copte devint la langue nationale de culture de l\’Égypte chrétienne et resta tel pendant la période romaine et, par la suite, avec les Byzantins. Après la conquête arabe, l\’arabisation successive de l\’Égypte fit que, même les Égyptiens qui continuaient à professer le Christianisme adoptèrent la langue arabe.

Aujourd\’hui, les chrétiens de l\’Égypte sont appelés encore copte, mais la langue copte survit seulement à l’intérieur de la liturgie de l‘Église copte.

b, Le Monachisme égyptien

L\’Église copte est héritière du monachisme égyptien bimillénaire qui maintient encore les anciennes institutions monastiques, et qui est le siège d\’institutions théologiques et académiques; il est aussi présent dans la diaspora au niveau mondial.

La tradition des premiers Pères du désert se réfère substantiellement à deux sources; celle de Saint ‘Antoine (251-356), l’anachorète le plus célèbre (ermite), et celle de Saint Pacôme, un peu postérieure, fondatrice du modèle cénobite et communautaire. Aujourd\’hui les deux modèles coexistent dans la plus grande partie des expériences monastiques actuelles.

Ces jours-ci le nombre des  monastères, dans le désert Égyptien, a augmenté et il y a un grand nombre de jeunes qui se consacrent au service divin comme moines, prêtres, diacres, etc.

c, l\’art Copte

L\’art copte se révèle dans les reliefs surtout en pierre et dans les tissus, mais aussi en d’ techniques comme le relief en bois et en ivoire, le bronze et la céramique peinte, la plus pratiquée est la peinture sur mastic, dont il reste des témoignages, insuffisants à cause du peu de constructions sauvées destruction: les plus célèbres sont celles de l\’oasis d\’El-Kharga au Sud-ouest de l\’Égypte et celles, en grande partie détruites, de Bawit, desquelles nous conservons fidèlement les reproductions.

Le tissage d\’étoffes est sûrement la technique artistique la mieux adaptée à ce contexte culturel. Les morceaux parvenus jusqu\’à nous sont des fragments d\’habits utilisés, des manteaux pour les cérémonies civiles et religieuses comme les tuniques à la base d\’habillement masculin et féminin. D’Autres pièces: les revêtements de murs de bâtiments religieux, habitations privées, de monuments sépulcraux, des nappes, tapis ou teintures.

 

 

 

La production considérable d\’étoffes était favorisée par les parfaites conditions ambiantes pour la culture du lin et de la forte demande d\’importation qui venait des centres comme Rome et autres zones de l‘Empire. Les tissus étaient utilisés souvent comme monnaie d\’échange pour recevoir en Égypte d’autres marchandises. Il ne faut pas oublier que depuis le IVe siècle, la christianisation de cette région engendre un autre accroissement de la production textile: la pratique de la momification avec laquelle les cadavres étaient enveloppés de bandes simples fait place à la sépulture qui prévoit la jouissance des habits utilisée du vivant.

Les thèmes iconographique de telles représentations sont d’un grandsintérêt parce qu’ils expriment les apports mutuels entre les cultures égyptienne, grec-hellénistique, chrétien-Byzantine, syriaque et Arabe.

Le patrimoine figuratif est dominé par la mythologie classique qui, avec beaucoup de bonheur, s’est répandue dans  toute la Méditerranée de la période hellénistique. À l\’intérieur de cette grande catégorie, une place importante est occupée par les imageries liée à la représentation de Dioniso: ils reviennent souvent le dieu du vin, Ariane, les membres du tiaso, centaures, les Amazonies, Eracle, les animaux, les motifs végétaux et symboles qui caractérisent ce domaine syncrétique-orgiastique. À l\’origine d\’une si ample reproduction de danses bachiques, girali de feuilles et points reste sûrement la vaste diffusion du culte pour Dioniso en Égypte où il est soutenu par les Ptolémée qui en furent des fervents fidèles.

d, La Liturgie Copte

Les Copte célèbrent la liturgie selon le rite alexandrin, l\’ancienne liturgie chrétienne inspirée par Marc selon la tradition copte.

Les Copte ont adopté un calendrier, appelé le Calendrier des Martyrs qui débute son ère le 29 août du 284 AP.J-C en mémoire de ceux qui moururent à cause de leur foi sous l\’empereur romain Dioclétien.

Le culte des Saints est expressément interdit par l\’Église; de toute façon, demander leur intercession (par exemple la prière mariale) est au centre de tout service copte. Chaque église copte porte le nom d\’un saint patron. Parmi tous les Saints, la Sainte Vierge Marie, la « Theotokos », occupe une place spéciale dans le cœur de chaque Copte.

Les Copte célèbrent sept grandes fêtes et sept autres plus petites. Les plus grandes fêtes commémorent l\’Annonciation, le Noël, la Théophanie, le Dimanche des Palmes, les Pâques, l\’Ascension et la Pentecôte. L\’anniversaire se célèbre à l’Épiphanie le 7 janvier. Pour l\’Église copte la Résurrection du Christ a beaucoup d’importances (y compris sa venue – Avent). Les Pâques tombent habituellement le deuxième dimanche après la première pleine-lune au printemps.

e, Le jeûne dans l\’Église Copte

Les Coptes ont des périodes de jeûne différentes des autres communautés chrétiennes. Sur 365 jours par an, les Copte jeûnent plus de 210 jours. Pendant le jeûne, il n\’est permis aucun produit animal, viande, volaille, poisson, lait, œufs, beurre etc..  Aucune nourriture ou boisson d’aucun genre peuvent être consommés entre l\’aube et le couchée du soleil. Ces règles sévères de jeûne sont modérées par les prêtres, habituellement sur la base individuelle, pour être attentifs aux malades et faibles.

Le Carême, connue comme "le Grand jeûne", est observé par les Copte massivement. Il commence avec un jeûne d\’une semaine avant le carême, suivi par un jeûne de 40 jours commémorant le jeûne du Christ sur la montagne, suivi de la Semaine sainte, nommé Pascha, la semaine la plus sacrée du calendrier copte dont le sommet est la Crucifixion le vendredi Saint et les joyeuses Pâques. Les autres périodes de jeûne de l\’Église copte sont l\’Avent (préparant à la fête de la Nativité), le jeûne des Apôtres, le jeûne de la Sainte Vierge Marie et le jeûne de Ninive.

f, le Chant Copte

Le chant copte est un chant liturgique qui a des liens avec l\’hébraïque, le Syrien et le Byzantin. Cependant, les chants coptes utilisés depuis 2 mille ans sont  transmis d’une génération à l\’autre et à travers les traditions orales.

Le patrimoine copte se considère la continuation naturelle des chants et musiques pharaoniennes; et sa présence, sur le plan  religieux, est un miracle accompli par l\’église copte qui les a conservés.

 

 

 

g, la Religiosité en Égypte

Sur la terre Égyptienne, l\’Histoire de l\’humanité a enregistré la naissance de la première foi religieuse monothéiste à travers le Pharaon Akenaton… (XIVe siècle. Av. J-C). Sur la terre égyptienne, ont vécu Joseph, Isaac, Jacob, Ibrahim, Moïse, Jésus et la même terre a successivement accueilli l\’Islam.

Le peuple Égyptien est un peuple profondément religieux et, sans comprendre cette caractéristique, on ne peut pas le comprendre. Il a fondé toute sa civilisation sur le sens religieux: les pyramides et les temples pharaoniens en sont la preuve.

 

6 – La rupture avec l\’Église Catholique

Il faut ici mentionner que l\’Église Copte est la même depuis le Concile de Calcédoine[4] de 451 où elle fut condamnée pour monophysisme[5]. Dans le même Concile, le canon 28 notifié avait accordé à la « nouvelle Rome », c\’est-à-dire à Constantinople, la priorité d\’honneur sur Alexandrie et après Rome. Ce canon fut perçu comme une offense à l\’Église Alexandrine et contribua à créer une profonde fracture avec les autres Églises[6].

Le Patriarche d\’Alexandrie, Dioscoro, successeur de Cyrille, par protestation contre ce canon et contre l\’autorité impériale qui l\’avait imposé, refusa complètement le Concile de Calcédoine; avec lui, une grande partie des chrétiens de l\’Égypte, soutenus spécialement par des moines, dénommé en arabe Coptes[7]. Contrairement à ces derniers, ceux qui acceptèrent le Concile furent appelées Melkiti[8], surnom qui désignait les Grecs et les orthodoxes restés fidèles au dogme catholique.

Au cours de cette époque il y avait en Égypte deux hiérarchies opposées, des Coptes et des Melkiti. Le fanatisme et le nationalisme des deux alimentèrent luttes dures, qui se prolongèrent durant environ trois siècles; quand Amr Ibn II Asi, en 644, marcha contre l\’Égypte, il trouva devant lui une nation affaiblie par les divisions; les Copte, en effet, l\’accueillirent comme libérateur des Melkiti qui, étant minoritaires, étaient eux soutenus par les empereurs puissants de Byzance.

 

7 – L\’Église Copte actuellement

Aujourd\’hui les coptes appartiennent aux trois principales églises: la majorité des fidèles fait partie de l\’Église copte orthodoxe; les autres sont de l\’Église copte catholique et des communautés protestantes. Le nombre de copte en Égypte, semble-t-il, oscille entre 9% et 10% soit 10 et 11 millions, même si le gouvernement égyptien insiste sur le fait que les coptes sont peu nombreux 6% (5 millions) de la population égyptienne. Le nombre de copte à l\’intérieur de l\’Égypte est en train de diminuer de toute façon à cause de l\’émigration dûe aux discriminations de la part des intégristes.

 

a, l\’Église Copte Orthodoxe

L\’Église copte orthodoxe a son propre Pape, actuellement Sa sainteté le Pape Shenuda III, qui vit au Caire et c\’est le 117ème patriarche depuis la prédication de saint Marc.

Il est considéré non seulement  comme Patriarche de l‘Église la plus grande de l\’Égypte mais aussi de la plus grande Église dans le Moyen Orient[9].

 

 

b, l\’Église Copte Catholique

 La formation des communautés catholiques coptes en Égypte dérive de l\’œuvre de la prédication faite d’abord par les Frères Mineurs Franciscains, puis des Frères Mineurs capucins, qui en 1630, fondèrent une mission au Caire; ils furent suivi, en 1675, par les  Jésuites.

En 1824, le Saint-Siège créa un patriarcat pour les coptes catholiques, mais qui n’existait que théoriquement. Les autorités ottomanes permirent aux coptes catholiques de construire leurs propres églises à partir de 1829.

Les coptes catholiques suivent la liturgie copte ou Alexandrine. Ils ont, par conséquent, les pratiques liturgiques et les règles substantiellement semblables à celles de l\’Église copte; elles qui diffèrent seulement par la théologie « christologique » , le rôle attribué au pape de Rome et des règles canoniques: par exemple, dans l\’Église copte-catholique, les hommes mariés peuvent aussi accéder à la prêtrise, mais pas à l\’épiscopat, donc le sacerdoce est ouvert pas seulement aux célibataires comme dans l\’Église catholique latine.

Le Patriarcat Copte Catholique d\’Alexandrie a environ actuellement 250.000 fidèles répartis en sept Éparchies.

c, L’Église Anglicane

Elle a commencé grâce aux œuvres des missionnaires étrangers, depuis 1633 et est devenue Église indépendante de l\’Église mère en 1958. Elle comprend 320 paroisses éparpillées actuellement sur tout le  Pays.

d, les autres églises et communautés chrétiennes en Égypte

      Grecque catholique (melkita), avec environ 7 mille fidèles

      Maronita, environ 5 mille fidèles

      Syrienne

      Arménienne, environ 1450 fidèles

      chaldéenne, environ 600 fidèles

      Latine, environ 8000 fidèles.

 



 

CONCLUSION

L\’Égypte actuelle est le fruit d\’une longue histoire, l’histoire complexe et riche d\’un peuple qui a créé une civilisation merveilleuse. L\’Église Copte fait partie intégrale et intégrante de cette histoire et de ce tissu. Un peuple qui aujourd\’hui encore, est fidèle à ses racines et fier de son patrimoine.

Ce patrimoine unit tous les Égyptiens, coptes et musulmans – qui en général, et surtout au  niveau quotidien, ont des relations pacifiques et cordiales, malgré le fait que la communauté copte, en Égypte, vit de nombreuses contradictions et est soumise parfois à la marginalisation et à des vexations. Mais pour tous, l\’Égypte demeure comme l’unique mère; comme cette terre, qui a un charme infini, une terre magiquement splendide; comme un endroit de rencontre et de civilisation, comme un refuge sûr lorsque les autres terres sont dépourvues d\’assurance. L\’Égypte – comme la décrit Sa Sainteté le Pape Shenuda III, « n\’est pas une terre sur laquelle nous vivons mais la terre qui vit en nous».

Tous les Égyptiens, chrétiens et musulmans, ressentent la fierté d\’être nés sur cette terre, la terre bénie par Dieu: « Bénit soit le peuple de l\’Égypte ».



BIBLIOGRAFIA

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ZAKI, Magdi Sami, Histoire des coptes d\’Égypte, Éd. de Paris, Versailles, 2005.

 




[1] Ernesto Scamozzi, Copti, L’Enciclopedia, Vol. 5 Classi-Dalh, la biblioteca di Repubblica, Roma 2003, p. 418; cfr. J. FAIVRE, Alessandria in Dictionaire de histoire e de géographie ecclésiastique, t. II, Parigi, 1914, pp. 289-369; C. DI CLERCQ, copto (Diritto canonico), in Dizionario del diritto canonico, t. IV, Parigi, 1947, pp. 594-601.

[2] Cfr. E. H. HABIB, Diritti e doveri del Patriarca Copto Cattolico dal 1895 al 1921, tesi di laurea, PIO, Roma, 1998, pp. 34-35.

[3] J. QUASTEN, La Scuola di Alessandria, Patrologia, vol. I, Torino 1975, III dizione, pp. 283-286.

[4] Il fut convoqué pour ordre de l\’Empereur Marchent le 17 mai 451; in COD., pp. 75-76.

[5] Monofisismo: Terme dérivé par le Grec μóνος, unique, et φύσις, nature, qu\’il indique la doctrine en base à qui résulterait de la fusion de deux natures, (humaine et divine); v. L. PADOVESE, Monofisismo, Dizionario Teologico Enciclopedico, Piemme, Roma, 1993, pp. 676-677.

[6] Cfr. M. JUGIE, Theologia dogmatica christianorum orientalium, vol. V, Parisiis 1935, pp. 398-442, 492-524. M. GORDILLO, Compendium theologiae orientalis, Romae 1950, pp. 226-236, 257-267. J. LEBON, Le monophisisme sévérien, Louvain 1909. M. JUGIE, Monophisisme, in Dictionnaire de Théologie Catholique, vol. X, 2, coll. 2216-2251. M. JUGIE, Monofisiti, in Enciclopedia Cattolica, vol. VIII, coll. 1299-1302. M. JUGIE, Eutiche ed Eutichianesimo, ibid., vol. V, coll. 866-870. P. PARENTE, Unione ipostatica, ibid., vol. XII, coll. 817-826. C. KOPP, Glaube und Sakramente der Koptischen Kirke, Roma 1932, pp. 21-27. W. H. C. FREND, Monophysitism, in  A. S. ATIYA (a cura di), The Coptic Encyclopedia, vol. V, New York 1991, pp. 1669-1678. M. RONCAGLIA, La Chiesa copta dopo il concilio di Calcedonia: monofisismo reale o monofisismo nominale?, in “Rendiconti dell’Istituto lombardo di scienze e lettere” 102 (1968), pp. 493-514.

[7] Furono chiamati anche “Giacobiti” dal nome di Giacobbe Baradeo. G. J. SARRAF, appunti accademici, pp. 12-13; cfr. F. CARCIONE, Le Chiese d’Oriente: Identità, patrimonio e quadro storico generale, San Paolo, Roma, 1997, pp. 180 e 209-210.

[8] La parola Melkiti viene dalla parola araba Melk che vuol dire “re” perciò i Melkiti erano “seguaci dell’imperatore”. Cfr. E. RENAUDOT, Liturgiarum orientalium collectio, 2 voll., I ediz. Parisiis 1715, II ediz. Francofurti ad Moenum 1847.

[9] I Copti, trad. it., Interlogos, Schio (Vicenza) 1994.